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L’education positive

  • amucchielli
  • 26 août
  • 4 min de lecture
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Les relations avec les enfants et les adolescents

 
Les psychologues, notamment Alfred Adler, ont insisté sur la relation dyssymétrique qui existait naturellement entre les adultes et les enfants. Cette discordance créant alors le « sentiment d’infériorité » chez l’enfant et poussant celui-ci, durant toute sa vie, à surmonté ce sentiment de dévalorisation (Alfred Adler, Le sens de la vie, 1933). Or, il faut bien reconnaître qu’il existe d’autres formes de relation entre les adultes et les enfants notamment entre les parents, les grands parents et leurs progénitures.
 
Voici un grand-père qui fait apprendre les tables de multiplication à son petit-fils. « Toi qui est intelligent et persévérant, cela va aller assez vite, tu vas surprendre tout le monde à la rentrée », lui dit-il. La relation du grand père à son petit-fils est aimante, protectrice et teintée de bonheur et de surprise devant sa vitalité et son inventivité (même pour faire des bêtises). Le petit-fils sent très bien cela à travers les attitudes et les remarques bienveillantes du grand-père. Il a une certaine affection pour ce grand-père qui a une façon de faire différente de celle de ses parents. Ainsi, pour faire plaisir à cet adulte et aussi pour répondre à la flatterie et accepter l’enjeu d’un positionnement favorable par rapport à ses petits camarades à la rentrée scolaire (triple détermination des pressions), il va fournir des efforts pour apprendre les tables.
 

Les relations positives


L’adulte peut nouer des relations positives avec l’enfant. C’est alors, en s’aidant de ces rapports qu’il peut faire passer quantité d’idées et guider les conduites. C’est le principe même de « l’éducation positive » combinant une attitude bienveillante basée sur l’affection, le respect et la confiance accordée avec une écoute compréhensive. Ce type d’éducation fait sortir l’enseignement de tout rapport de force, il fixe des règles claires et régule les apprentissages à l’aide d’une relation coopérative liée à l’écoute empathique du maître (Maria Montessori, Les étapes de l'éducation, 1936). Ces idées ont donné lieu au courant de la « parentalité positive » qui est loin d’être une éducation permissive et laxiste qui fabrique des enfants gâtés exigeants et récalcitrants car l’idée de fixation de limites est très présente et les enfants ont besoin de repères pour se structurer. La bienveillance, le soutien, la coopération et le partage émotionnel étant donc liés, comme vu ci-dessus, à des limites et à des exigences précises. La confiance établie permet de développer les motivations et les efforts des enfants qui suivent volontiers, dans de telles conditions, les préceptes des parents et des éducateurs.
 
Les jouets de l’enfant remplissent le salon. Tout est de sortie : petites voitures, train, figurines diverses, cubes, constructions … Il est l’heure du repas et la maman demande de ranger les jouets. L’enfant refuse. On fixe des normes : « les jouets ne peuvent pas rester dans le salon. Il faut les ranger dans le coffre et les tiroirs de ta chambre où c’est leur place. Ici, on risque de marcher dessus et de tomber. » On valorise l’effort à faire, on le positionne positivement et on le soutien : « c’est vrai qu’il y en a beaucoup, mais tu es courageux, d’ailleurs je vais t’aider, cela va aller vite. »
 
Julien fait une crise après que sa mère lui a refusé une troisième part de gâteau au chocolat lors de son gouter. Il jette cuillère et assiette par terre, pousse des cris et pleure en réclamant du gâteau … Sa mère lui pose sa main sur le bras en lui disant : « Je comprends que tu sois en colère parce que ce gâteau est vraiment bon. Mais ce n’est pas une raison pour casser une assiette et tout jeter par terre en criant. Il faut savoir se maîtriser et ne pas casser les affaires de la maison ... Je peux t’expliquer pourquoi je t’ai refusé maintenant une nouvelle part de gâteau au chocolat ... Manger trop de chocolat d’un seul coup fait mal au ventre. Ensuite, comme il en reste, tu pourras en manger encore ce soir au dessert. On peut faire durer les plaisirs. Maintenant ramasse les morceaux de l’assiette et ta cuillère. »
 

Les bases de l'influence éducative positive


Nous voyons donc que pour influencer dans le bon sens les enfants en appliquant les préceptes de l’éducation positive bien comprise :
1°) on établit des normes car les enfants ne les connaissent pas forcément et, de toute façon, ils ont besoin de repères pour se structurer ;

2°) le climat de l’échange est bienveillant (il n’y a pas de reproche, de menace, d’ordre, de punition …) ;

3°) on respecte ses émotions mais on recadre les conduites violentes et inappropriées qui peuvent suivre ;

4°) la fixation des normes et des limites est accompagnée d’explications rationnelles et morales qui font partie de toute éducation ; 

5°) il y a, le plus souvent, une valorisation de l’enfant, de ce qu’il va faire, des efforts faits, du résultat à obtenir … ;

6°) le résultat final de l’action est précisé. On montre comment il est gratifiant et intégré dans les normes.
 
C’est donc en agissant sur les composants essentiels de la situation de l’enfant que l’on peut infléchir ses conduites :
1°) sur la relation : bienveillance, empathie, respect, flatterie, explications … ;
2°) sur les normes : fixation de règles, énoncé de limites, rappelle de normes … ;
3°) sur les positionnements : valorisation des efforts, présentation de rôles avantageux, comparaisons élogieuses … ;
4°) sur les enjeux : fixation de buts, présentation de résultats favorables, commentaires gratifiants sur l’avenir … 
 
 
 
 

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