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Personnalite et neurologie

  • amucchielli
  • il y a 2 jours
  • 5 min de lecture

Les zones cérébrales

 

Les neurologues explorant le cerveau ont mis en évidence que les zones cérébrales de l’émotion, de la pensée et de la conduite sont toujours éveillées ensemble. Pour le neurologue et psychiatre Daniel J. Siegel : « Une personnalité … est composée de schémas d’émotions, de pensées et de comportements qui se répètent dans différents contextes, et ces schémas peuvent évoluer ». Les différents « schémas » rassemblent chacun le cognitif, l’émotionnel et le comportemental, liés ensemble face à des contextes extérieurs.

 

Les types de personnalités

 

Les recherches de Siegel s’appuient ensuite sur le concept d’ennéagramme (www.DrDanSiegel.com). Ce concept débouche sur une structure mentale qui décrit comment la nature humaine est organisée en neuf types de personnalités. Chaque type est défini par une motivation fondamentale inconsciente et une passion émotionnelle qui lui est associée. Il comporte aussi des attitudes typiques associées. Nous avons donc là une orientation (la motivation) et une émotion (la passion). Malheureusement, dans cette traduction en « types de personnalité » des concepts issus de la neurologie on semble perdre l’idée des « schémas » cognitivo- affectivo-comportementaux du départ.

 

Les neuf types de personnalités


La Perfectionniste :

organisée, méthodique, respectueuse des règles, des structures et de la hiérarchie. Cette personnalité considère qu’il n’y a qu’une seule bonne façon de faire les choses.

L’Altruiste :         

a soif d’être aimée, douée pour déceler ce dont l’autre a besoin. Adaptable au point de s’oublier, elle voit le monde comme un ensemble de personnes à secourir.

La Battante :              

dynamique, fière de ses réussites, efficace dans ce qu’elle entreprend. Elle est à la fois soucieuse de l’atteinte de ses objectifs et de l’image qu’elle renvoie.

La Romantique :    

originale qui revendique le fait d’être unique, différente, à part. Sensible, elle accorde beaucoup d’importance à l’expression des émotions, tant le siennes que celles des autres.

L’Observatrice :    

indépendante, soucieuse de son espace vital. Elle privilégie la réflexion à l’action et son mental est très actif.

La Loyaliste :        

fidèle, prudente, souvent en proie au doute. Elle a une imagination débordante et anticipe souvent, pour mieux se préparer au pire.

L’Épicurienne :        

joyeuse, optimiste qui s’enthousiasme pour la nouveauté. Dynamique, elle planifie de nombreux projets qu’elle ne mènera pas forcément tous au bout.

La Protectrice :    

sûre d’elle-même, directe, entière et combative. Elle se caractérise par une forte présence qui intimide parfois.

La Médiatrice :    

paisible, à l’écoute des autres, recherchant l’harmonie. Diplomate dans l’âme, elle essaye d’éviter les conflits et la confrontation.

 

Chaque individu possède un « type de base » et possède aussi, d’une manière latente, les huit autres types. En fait, chaque personnalité, dans cette conception, est ramenée à une grande orientation qui, en elle-même peut se traduire en une ou deux grandes prémisses mentales. Pour la personnalité « Perfectionniste », par exemple, ce serait : « Il faut être organisée, méthodique, respectueuse des règles, des structures et de la hiérarchie … » et, « Pour faire les choses, il n’y a qu’une seule bonne manière de faire ». Le questionnaire de personnalité qui accompagne la recherche du type personnel de personnalité possédée est alors semblable à tous les questionnaires de personnalité : il recherche les prémisses mentales possédées (exemple : « Je me mets souvent en retrait pour observer les autres plutôt que de m'impliquer »).

 

Le potentiel d’évolution

 

Pour Siegel, le véritable pouvoir de ses « schémas » réside dans leur potentiel d’évolution : « en identifiant nos schémas de pensée, d’émotion et de comportement, nous pouvons transformer notre cerveau et notre vie ». Pour lui, la personnalité n’est pas quelque chose de figé.

 

Dans cette théorie de l'ennéagramme, on ne change pas de type psychologique car le type que l'on a développé est fixe, car déterminé dans les premières années de la vie en réponse à des expériences émotionnelles et situationnelles. Ceci est en accord avec tous les résultats connus. Cependant, l'ennéagramme fait l’hypothèse de l’existence d’une dynamique interne pour chaque type. Une personne peut évoluer diversement, et d’une manière opposée, dans des situations de stress ou dans des situations de développement personnel. Chaque type a, en effet, deux directions principales d’évolution possible :

-       une direction de désintégration, liée au stress : sous pression, un individu peut adopter

certains comportements négatifs associés à un autre type ;

-       une direction d'intégration, liée au développement : dans un environnement favorable,

la personne peut intégrer certains aspects positifs d'un autre type, si cela est considéré

comme un épanouissement personnel pour cette personne.

Dans les cas positifs, développer la conscience de soi et son empathie peuvent permettre d'adopter des qualités provenant d’autres types, tout en restant fidèle à la structure de son propre type.


Prenons un exemple :

L’altruiste : est à la recherche d’affection et d’approbation à travers les actions qu’il fait pour les autres. Il cherche à être apprécié en devenant indispensable aux autres. Il prodigue des conseils et souhaite plaire. Il aime être au centre de la vie du groupe auquel il appartient. Il est sociable et recherche les interactions. Il est orienté vers la satisfaction des besoins des autres. Il choisira souvent une activité professionnelle où il utilisera sa compassion pour les autres. Ses prémisses mentales sont donc du genre : « Il faut rechercher l’approbation des autres en étant serviable, sociable et attentif à leurs besoins », « Il faut agir, ne pas rester à attendre et aller au-devant des autres », « Il ne faut pas rester seul, il y a toujours quelqu’un qui a besoin d’aide » …

 

En ce qui concerne ce type du « Médiateur », sa personnalité peut évoluer vers les aspects positifs du type « Le battant » (cf. le schéma) : il peut devenir plus dynamique, plus confiant et centré sur ses propres objectifs. Il peut se concentrer sur l'action proactive et l'accomplissement personnel. Il peut donc intégrer des prémisses du type : « Je dois être plus dynamique et plus efficace », « Il faut que je sois davantage fier de mes succès » …

 

Le développement personnel

 

De nombreux séminaires de formation sont mis en place pour aider les individus à « se développer ». Ils proposent des techniques plus ou moins faciles à mettre en œuvre. Pour le développement de la personnalité du « Médiateur », ils lui demandent, par exemple :  de s'entraîner à définir des objectifs personnels ou professionnels précis, avec des étapes concrètes pour les atteindre ; de cesser de penser toujours aux autres et d’apprendre à reconnaitre ses propres aspirations ; de s'entraîner à agir en s'engageant dans des activités qui l'inspirent ; de travailler sur des pratiques qui renforcent sa confiance en ses propres compétences ; d’apprendre à cultiver un sentiment de satisfaction lors de ses réussites ; de s'inspirer de personnes qui incarnent l’ambition, l’efficacité ou le charisme. La volonté et surtout l’entrainement en situation peuvent donc faire intégrer de nouvelles prémisses à la personnalité. Nous retrouvons là le principe de la formation professionnelle, des entrainements en situation et des jeux de rôles … Autant les personnalités pathologiques sont rigides, autant les personnalités ordinaires peuvent faiblement évoluer avec des exercices dédiés à la portée de chacun.

 

 
 
 

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