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Vers la rééducation scientifique de la personnalité


Á la recherche des dimensions de la personnalité

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Pour Carl Gustave Jung, par exemple, dans son ouvrage "Les types psychologiques" (1921), il existe d'abord, chez chaque être humain, une capacité d'emphase appelée introversion / extraversion, capacité sur laquelle se branchent quatre fonctions psychologiques de base plus ou moins développées : le penser, le ressentir, le pressentir et le percevoir. Les différentes combinaisons de ces facultés donnent huit grands types de personnalité car il y a toujours une prédominance d'une des fonctions psychologiques sur les autres (autour de l'axe introversion/extraversion, les quatre fonctions prennent tour à tour leur place).


Dans les années 1950, par exemple encore, la caractérologie de Le Senne et de Gaston Berger avait défini l'existence de trois grandes "dispositions congénitales" formant le "squelette mental" de tous les Hommes : l'émotivité, le retentissement et l'activité. Les combinaisons de ces trois dispositions qui étaient uniquement soit positives, soit négatives, donnaient huit principaux types de caractères.

Avec les neurosciences et l'exploration des formes récurrentes d'excitation des réseaux cérébraux, stimulés par tel ou tel environnement, les neuro-psychologues ont trouvé six types fondamentaux de circuits neuronaux. Ces circuits neuronaux spécifiques, identifiables et repérables sont détectés avec les instruments électromagnétiques dont disposent actuellement les neurosciences (électroencéphalographie, IRM, tomographie à émission de positrons, magnéto-encéphalographie...). Ces circuits ont été associés à des aptitudes et fournissent les éléments de base d'une typologie de la personnalité émotionnelle de chacun d'entre nous.

Les six dimensions de la personnalité émotionnelle

Il existerait donc six dimensions à notre "personnalité émotionnelle" :

1- Notre "résilience" ou capacité à neutraliser et à dépasser les chocs existentiels.

2- Notre "pro-activité" ou capacité à convertir une déception en énergie et en action positives.

3- Notre "intuition sociale" ou capacité à déchiffrer les conduites et les émotions des autres personnes autour de nous.

4- Notre "conscience de nous-mêmes" ou capacité à être à l'écoute de nos pensées, de nos émotions et de nos ressentis corporels.

5- Notre "sensibilité au contexte" ou capacité à être attentif et connecté au contexte social environnant immédiat.

6- Notre "capacité de concentration" ou aptitude à neutraliser les interférences de distraction ou émotionnelles venant de l'extérieur pour se concentrer sur une activité volontaire.

Nous avons donc là six dimensions de notre personnalité sur lesquelles les scores obtenus par chacun d'entre nous peuvent aller de 1 à 10. Cela donne au final une infinité de profils possibles de personnalité, bien que certaines aptitudes soient corrélées entre elles, comme la résilience, la pro-activité et la capacité de concentration ou encore comme l'intuition sociale et la sensibilité au contexte.

Les innovations de la personnalité émotionnelle

Avec les anciennes typologies de la personnalité, la personnalité était largement fixée, les éléments de base étant des constantes plutôt "congénitales" et immuables. Avec la neuropsychologie, la personnalité devient évolutive. La plasticité observée des réseaux neuronaux se retrouve dans la plasticité de la personnalité qui peut se perfectionner.


Les recherches des neuropsychologues sur les jumeaux ont montré, par exemple, que l'émotivité était liée à la résilience et à la pro-activité. En effet, une forte résilience permet de neutraliser et de dépasser les émotions naturellement dues à des chocs existentiels, et, une forte pro-activité, en convertissant une déception en énergie positive, nécessite la maîtrise de l'émotion. On peut donc travailler son émotivité en travaillant ses capacités de résilience et de pro-activité. Or, travailler ses capacités de résilience et de pro-activité, passe par un entrainement spécifique des réseaux neuronaux liés à ces capacités.


Autrefois, avec C.G. Jung et Le Senne, on pouvait espérer progressivement maîtriser (pas toujours d'ailleurs) son émotivité à travers les expériences de la vie. Avec l'âge, on pouvait donc devenir moins sensible aux émotions. Désormais, avec la neuro-psychologie, des programmes d'entrainement à la modification des réseaux neuronaux spécifiques vont permettre de maitriser, par contre coup, son émotivité. De la même manière, d'autres programmes d'entrainement neuronaux vont permettre de développer dans un certain sens les capacités actuelles de notre personnalité émotionnelle (lire à ce sujet les derniers chapitres de l'ouvrage de R. Davidson : "Les profils émotionnels").

Conclusion

Avec le trans-humanisme on va être capable de modifier nos aptitudes à la santé physique et à la maîtrise des maladies et de la mort. Avec la neuropsychologie, on va être capable de modifier nos caractéristiques de personnalité et, par conséquence, de modifier notre façon d'être et de réagir aux événements de notre vie familiale et professionnelle. Ainsi donc, pour être proactif, on peut dire que nous avons là une chance à saisir : tous les hyperémotifs ou tous ceux qui ont un complexe lié à un traumatisme..., pourront aller trouver leur neuropsychologue pour lui demander une reprogrammation neuronale qui améliorera sensiblement leur vie.


Par contre, il est à prévoir aussi que des officines de neuropsychologie évolutive du travail vont bientôt fleurir. Les responsables, les chefs et les détenteurs de pouvoir y enverront leurs subordonnés pour qu'ils suivent des programmes de rééducation neuronale. Tel décideur demandera, par exemple, que tel subordonné soit moins sensible au contexte de travail et plus capable de concentration... George Orwell ("1984") et Aldous Huxley ("Le meilleur des mondes"), savez-vous que nous y sommes pour de bon ? En effet, désormais la "rééducation" est scientifique, alors qu'autrefois elle faisait appel à la coercition, à la violence ou à la torture.

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